Elizabeth Costello : I believe in what does not bother to believe in me.──J. M. Coetzee

2018/11/05

ジュリエットの歌う Les Corons

今日、知ったシャントゥーズ。ジュリエット。
フランスのシャンソンから遠く離れて──というほどのこともないけれど、とにかくこの人の歌はすばらしい。Les corons というのは炭鉱の住宅のこと。




Les corons
Nos fenêtres donnaient sur des fenêtres semblables
Et la pluie mouillait mon cartable
Et mon père en rentrant avait les yeux si bleus
Que je croyais voir le ciel bleu

J'apprenais mes leçons, la joue contre son bras
Je crois qu'il était fier de moi
Il était généreux comme ceux du pays
Et je lui dois ce que je suis

Au nord, c'étaient les corons
La terre c'était le charbon
Le ciel c'était l'horizon
Les hommes des mineurs de fond

Et c'était mon enfance, et elle était heureuse
Dans la fumée des lessiveuses
Et j'avais des terrils à défaut de montagnes
D'en haut je voyais la campagne

Mon père était "gueule noire" comme l'étaient ses parents
Ma mère avait les cheveux blancs
Ils étaient de la fosse, comme on est d'un pays
Grâce à eux je sais qui je suis

Au nord, c'étaient les corons
La terre c'était le charbon
Le ciel c'était l'horizon
Les hommes des mineurs de fond

Y avait à la mairie le jour de la kermesse
Une photo de Jean Jaurès
Et chaque verre de vin était un diamant rose
Posé sur fond de silicose

Ils parlaient de 36 et des coups de grisou
Des accidents du fond du trou
Ils aimaient leur métier comme on aime un pays
C'est avec eux que j'ai compris

Au nord, c'étaient les corons
La terre c'était le charbon
Le ciel c'était l'horizon
Les hommes des mineurs de fond

Le ciel c'était l'horizon
Les hommes des mineurs de fond

ソングライター: Jean-Pierre Lang / Pierre Andre Bachelet
Les corons 歌詞 © Universal Music Publishing Group

*terill =ボタ山

(北海道の赤平、歌志内、夕張、炭鉱のあった町を身近に育ったわたしは、この歌を涙なしには聞けない。ボタ山にも登ったよ、歌志内の歌鉱のボタ山。歌志内のちょっと手前の駅で文殊というところに母の実家があったんだ。)